La conférence mensuelle de JALLE ASTRONOMIE aura lieu le vendredi 27 novembre 2015, à 21 heures, MAISON DES GESTES DU DEVELOPPEMENT DURABLE, Parc des Sports et des Loisirs Colette Besson, MARTIGNAS SUR JALLE.
Elle sera présentée par Didier DESPOIX, du LAB, Observatoire de Floirac, Université de Bordeaux, sur le thème suivant: DERNIERES NOUVELLES DE ROSETTA ET DE LA COMETE 67P/CHURYUMO-GERASIMENKO: QU’AVONS NOUS APPRIS?
Nous vivons actuellement un moment clé pour la science des comètes avec l’exploration in situ de la comète 67P/Churyumov-Gerasimenko (parfois appelée familièrement « Tchouri »), par la sonde spatiale ROSETTA et son atterrisseur PHILAE.
Les comètes sont de petits corps (1 à 100 km) du système solaire, riches en glaces, ayant très peu évolué depuis sa formation il y a 4,6 milliards d’années. Leur étude nous aide à comprendre la formation du système solaire.
Des petits fragments de comètes et parfois même des noyaux cométaires tombent sur Terre, y apportant de l’eau et des molécules organiques qui ont pu avoir un rôle dans la constitution des océans terrestres et dans l’apparition de la vie sur notre planète.
Je rappellerai d’abord les connaissances sur le système solaire et les comètes que nous avions avant 2014, puis l’histoire, les enjeux et le déroulement de cette mission de l’Agence Spatiale Européenne avec une forte participation de la France et du CNES pour de nombreux instruments. Je retracerai en particulier l’exploit de l’atterrissage de Philae sur la comète ainsi que la saga de sa localisation et des récentes tentatives de contact.
Je passerai ensuite en revue divers aspects scientifiques de la mission, les découvertes qu’elle nous a permis de faire et les questions qu’elle nous pose sur des sujets comme la formation de la comète, sa structure, ses sols variés et les processus qui les ont modelés, les jets de gaz, l’activité, les grains cométaires (à l’origine de beaucoup d’étoiles filantes)…
Je détaillerai tout particulièrement la question de la contribution des comètes aux océans terrestres à partir de l’abondance du deutérium dans l’eau, et la présence de nombreuses molécules organiques, qui sont en partie les mêmes que celles que j’étudie actuellement dans la nébuleuse d’Orion.
Je discuterai le scénario selon lequel ces molécules ont pu contribuer, peut-être de façon majeure, à l’apparition de la vie.