CONFERENCE « LES NEUTRINOS »_ aperçu
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Le 10 mars 2023 s’est tenue la conférence de Fabrice PIQUEMAL, directeur du Laboratoire de Physique des 2 infinis (LP2i), anciennement le CENBG (Centre d’Etudes Nucléaires de Bordeaux Gradignan), une Unité Mixte de Recherche CNRS-IN2P3 et de l’Université de Bordeaux « Science et Technologie ». Cet UMR compte une vingtaine de chercheurs CNRS, une vingtaine d’enseignants-chercheurs universitaires, une quarantaine d’ingénieurs et techniciens ainsi qu’une vingtaine de doctorants, postdoctorants et visiteurs.

La physique du neutrino est une des composantes majeure des recherches au sein du LP2i.

Après la forte pluie précédant la conférence, nous avons été confronté aux chiffres astronomiques de la pluie des neutrinos sur notre monde. Magistrale et passionnante conférence où on a beaucoup appris sur les neutrinos, un lepton de charge nulle, leur importance dans le Big-Bang, les supernovae, le Soleil, etc.

Le NEUTRINO a été postulé par le célèbre physicien Wolfang Pauli en 1930 et est découvert expérimentalement en 1956, par Frederick Reynes et par Clyde Cowan auprès d’un réacteur nucléaire. En 1990 le LEP au CERN montre qu’il existe 3 « saveurs » de neutrinos légers (électronique, muonique et tauique). En 1998, l’expérience Super Kamiokande au Japon met en évidence le phénomène d’oscillations des neutrinos, qui peuvent changer de saveur, ce qui établit que le neutrino a une masse non nulle mais extrêmement faible. Puis en 2000, le neutrino tauique est découvert.

. Notons aussi les anti-neutrinos,  sans que l’on sache aujourd’hui très bien faire la différence entre neutrinos et anti-neutrinos.

Depuis presque un siècle on traque les neutrinos: les astrophysiciens et les expérimentateurs ont développé d’immenses détecteurs qui doivent être enfouis à plusieurs milliers de mètres sous Terre ou sous mer pour éviter les parasites. Ces détecteurs bardés de photomultiplicateurs servent au traçage des particules ou des émissions de rayonnements, résultantes des très rares interactions des neutrinos avec la matière connue. Il en existe de très nombreux dans le monde, au Japon, au Canada, en antarctique, en méditerranée au large de Toulon, en Italie sous le Gran Sasso, etc,  Chacun de ces détecteurs met en oeuvre de très gros volumes de liquides dans lesquels ont lieu les interactions et une infinité de photomultiplicateurs de détection des événements. Les astrophysiciens essayent en cela de répondre aux multiples et quelquefois extravagantes hypothèses des théoriciens. Les connaissances progressent lentement car les données expérimentales se comptent chaque année sur les doigts de la main. Enfin le neutrino pourrait avoir des ramifications avec la fameuse matière noire, que l’on recherche sans fin.

Merci à Fabrice Piquemal qui a su passionner son auditoire, comme à chaque fois qu’il nous rend visite, et de très nombreuses questions ont montré tout l’intérêt des auditeurs.
Pour finir, notons que pendant la durée de la conférence , il a plu 270 millions de milliards de neutrinos sur l’ensemble des participants !!!

Merci à tous les participants.

Prochaine conférence Jalle Astronomie: le vendredi 7 avril, 21h, avec Willy D’Anna, électronicien au LAB,  qui viendra exposer les nombreuses participations du LAB Université Bx aux missions spatiales internationales.